Fête de la rue

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Fête de la rue ou faites de la rue, ces photos que je prends depuis un peu plus d’un an sont, à chaque sortie, des moments intenses de satisfaction, de frustration, de déception toutes sensations qui apparaissent ou disparaissent au fil de la sortie. Une exposition en ce moment « L’un pour l’autre » dans la galerie parisienne POLKA  m’a fait relever une phrase de Marc RIBOUD, un photographe que j’avais découvert lors de l’exposition consacrée à l’agence MAGNUM (qui compta dans ses rangs de nombreuses icônes photographes du XXème siècle).

Vaincre la réticence et prendre ce qu’il y a prendre, au plus juste, sans agresser ou blesser et restituer ma vision avec une part d’humanité et d’humilité et toujours avec bienveillance. Les photos de Marc RIBOUD à cet égard sont exemplaires (il n’est pas le seul). Si vous êtes de passage sur Paris avant le 1er août (pour cette expo) allez faire un tour  dans cette galerie qui fait office de lieu d’exposition, de librairie et d’éditeur d’une revue trimestrielle qui me semble bien intéressante. Un joli lieu en plus rue Saint Gilles près de la Place des Vosges.

Marc RIBOUD c’est noir et blanc, moi je n’ai pas de religion, Harry GRUYAERT c’est couleur. Comme Esther l’avait fort bien documenté, une exposition a eulieu au printemps dernier. J’y avais pris quelques photos (couleurs of course)  qui trainaient dans mes réserves.

 

La rue avec ses surprises rencontrer une personne en septembre qui se fondait dans un magasin coloré près de Montparnasse et la retrouver dans le Marais en avril étonnant non. Et encore c’est une personne « remarquable » alors combien d’anonymes?

Dans le même genre caissette en janvier, caissette en juin.

La rue au bord de l’eau la chaleur monte.

Rechercher le graphisme et les ombres, à Paris il y a souvent gêne, des éléments non désirés se glissent là où on aimerait ne pas les voir, rue Pastourelle l’utilisation d’un véhicule en stationnement ajoute un plus.

Des photos de rue où la satisfaction l’emporte on se dit ah celle-ci est pas mal, tout s’est bien mis en place, au bon moment, la chance a joué, un évènement se passe, une personne se place dans le cadre, la lumière est docile, les couleurs sont là, j’ai pas raté les réglages, ouf…

Bon des fois l’idée est bonne et puis le temps d’arriver, de cadrer et… c’est pas top.

Sans doute le dernier post (pas trop long j’espère) avant les vacances que je souhaite bonne et très reposante à toutes et tous.

Pour finir l’heure rose.

8 Responses

  1. esther fr

    Bonsoir Amor
    Une très riche article. Je connaissais Marc Riboud, enfin, certaines de ses photos, et j’aime beaucoup la phrase que tu as repris à ton compte, qui te va bien.
    Merci pour le lien Harry Gruyaert, la photo « clair obscur » est très belle.
    J’adore aussi « jambes à l’air », juste ce qu’il faut pour suggérer, super cadrage, et « pastourelle » avec son jeu d’ombre.
    J’ai mis du temps à comprendre ce que je voyais avec « le pirate et le trésor », la tête de l’enfant disparaissait dans je ne savais trop quoi, ça yest !! (très bon)
    En fait toutes sont très bien choisies pour illustrer ce moment où l’on se dit : c’est bon, le cadre, le personnage, la lumière, pas trop de trucs parasites, un bon réglage (ouf, à temps!) c’est tout à fait ça !
    et pour finir l’heure rose, qui a sans doute été inspirée par la sortie pour l’heure bleue » et dans l’attente de cette dernière. Jolie douceur…
    Bonnes vacances et bonnes photos

    • Amor

      Salut Esther
      J’aime bien les photos où on reste devant le sujet à se poser des questions, celui que j’admire le plus c’est Sylvain Biard sur Flickr chaque photo m’interpelle, il a un style, une science pour montrer les choses à sa façon, incroyable.
      L’heure rose est effectivement dans le temps avant l’heure bleue.
      Bonnes vacances à toi aussi, (au bord de la mer les vacances c’est toute l’année…)

  2. Delphine

    Encore un article bien ficelé avec des photos superbes !
    Il est vrai que la rue c’est un territoire photographique riche 😉 … Pour peu que l’on ose et que l’on ait un oeil vif … et peut-être également une patience à toute épreuve ?
    Moi j’ai une préférence pour la couleur, comme un peu pour tous les genres en photo d’ailleurs … J’aime bien le jeu avec les couleurs comme dans ta photo « Le molosse » ou « Couleurs postales »
    Je te souhaite d’excellentes vacances !!!! Ramène nous de belles prises 🙂

    • Amor

      Salut Delphine.
      Pour tout dire patience je n’en ai guère, à l’usage je me rends compte que si on voit un belle conjonction d’évènements à photographier dans la rue et qu’on arrive trop tard, c’est cuit.
      Par exemple Le molosse c’est arrivé très rapidement j’ai vu rouge, le temps de se positionner MAP et hop, si c’est raté je crois qu’on peut y rester toute l’après midi, on ne retrouvera pas l’instant.
      Il faut de la chance, du coup d’œil, de la rapidité et de l’anticipation.
      Couleurs ou N&B on pourra en faire un petit article.
      Bonnes vacances à toi aussi!!

  3. Anne LANDOIS-FAVRET

    Belle pêche encore ! Moi je n’arrive pas trop à oser, j’ai réussi quelques trucs cet été grâce à la barrière de la langue, et puis comme c’est l’été et touristique, on peut toujours dire qu’on prenait le bâtiment en photo, il y a toujours un alibi. J’ai un reflex, il faut dire aussi que ce n’est pas discret, ce n’est pas le plus adapté.

    Incroyable d’avoir retrouvé la même femme à quelques mois d’intervalle !

    J’aime bien « marché aux chevaux » et « pastourelle », de beaux « noir et blanc ». « Molosse » est très bien saisi !

    • Amor

      Merci Anne.
      C’est sur plus l’appareil est gros plus les gens regardent, par contre quand c’est des téléphones ça indifférent tout le monde, pourtant le résultat est le même (en sujet pas en qualité). Si tu as envie d’en faire il y a des trucs pour faire genre « je fais autre chose ». Jouer le touriste ça marche très bien, mais pas partout.
      Je ne crois pas que ce soit incroyable de retrouver les mêmes personnes dans Paris, par contre dans deux quartiers très différents c’est plus improbable.

  4. Cédric

    Jolie série et beau sujet 😉 Je commence à découvrir la discipline et j’avoue que cela m’attire de plus en plus, d’autant plus quand je te lis.

    A bientôt,
    Cédric.

    • Amor

      Merci Cédric pour ta visite.
      C’est une discipline riche, diverse et toujours nouvelle.